Nous savons que ce qui se cache derrière ce démantèlement est la volonté de l’actuel gouvernement de l’État de procéder à la privatisation de la Cedae [1], ce qui entraînera certainement une augmentation des tarifs et limitera l’accès de la population pauvre aux services sanitaires de base, exactement comme cela s’est produit avec la privatisation du secteur de l’électricité.
Il convient de rappeler que l’actuel président de la la Compagnie des eaux de l’État de Rio de Janeiro (Cedae), Hélio Cabral, était membre du conseil d’administration de la compagnie minière Samarco, responsable du plus grand crime environnemental de notre pays avec la rupture du barrage du Fundão, à Mariana, dans le Minas Gerais [2]. Pour nous, personnes atteintes par les barrages, la conduite de l’actuel président de la Cedae est conforme à son passé. Cabral a été dénoncé par le ministère public fédéral et inculpé. Il était soupçonné d’être conscient du risque de rupture de la digue de retenue des résidus et de ne pas avoir pris de mesures pour éviter la tragédie qui a tué 19 personnes et contaminé tout le Rio Doce.
À Rio de Janeiro, la situation de l’eau est assez fragile et l’omission progressive de l’État dans la proposition de moyens efficaces pour sortir de cette situation chronique a créé un environnement encore plus précaire et imprévisible pour le présent et le futur proche. [3]
C’est pourquoi nous défendons l’importance du maintien de la Cedae publique, avec des investissements dans la récupération des sources d’eau, de l’assainissement et des systèmes de distribution.
Pour cela, il est essentiel de rétablir les investissements, la recomposition du personnel et l’intégration de toute la communauté afin que nous puissions traiter cette question de manière sérieuse et définitive.
De l’eau pour la vie. Pas pour la mort !
L’eau et l’énergie ne sont pas des marchandises !