Criminalisation des ONG en Amazonie : 4 personnes détenues Communiqué de la Brigade de l’Alter do Chão

 | Par Brigada Alter do Chão

Par ce communiqué, la Brigade de l’Alter do Chão vient signaler au public que la demande présentée par la Défense d’annuler la détention préventive des quatre brigadiers qui a été conduite dès les premières heures du 26/11 a été rejetée par le juge de premipère instance du Tribunal pénal de Santarém, Alexandre Rizzi, lors de l’audience tenue le mercredi 27/11.

Le 28/11, les détenus ont été relâché mais devront rester sous surveillance ; le commissaire en charge de l’enquête a pour sa part été remplacé.
remplacé.

[Actualisation le jeudi soir (28/11), suite à un renversement de la décision par le Juge et le Gouverneur de l’état du Para]

Par ce communiqué (27/11), la Brigade de l’Alter do Chão vient signaler au public que la demande présentée par la Défense d’annuler la détention préventive des quatre brigadiers qui a été conduite dès les premières heures du 26/11 a été rejetée par le juge de premipère instance du Tribunal pénal de Santarém, Alexandre Rizzi, lors de l’audience tenue le mercredi 27/11. Le juge a demandé dix jours pour que la police civile puisse faire avancer l’enquête apportant les éléments nécessaire pour démontrer les fondements de l’arrestation préventive. Considérant que les brigades ne remplissent pas les conditions de l’art. 312 du Code de procédure pénale, la Défense demande l’obtention d’un d’Habeas Corpus.

Nous profitons de cette occasion pour clarifier des informations erronées qui ont été divulguées depuis le matin du 26 novembre, lorsque quatre de ses volontaires ont été arrêtés par la police civile à Santarém, dans l’État du Pará.

La première précision à apporter concerne les relations entre la Brigade de l’Alter do Chão et l’Institut Aquifère de l’Alter do Chão. La Brigade est une initiative lancée en 2018 et fait partie de l’organisation non gouvernemental à but non lucratif Institut Aquifère Alter do Chão pour la coopération dans la lutte contre les incendies dans la région. Elle compte également avec le soutien de bénévoles. S’agissant d’une action maintenue par l’Institut Aquifer lui-même, l’information selon laquelle la Brigade a reçu des dons de l’organisation est erronée.

En ce qui concerne la mention de vidéos publiées sur la plate-forme YouTube selon lesquelles des volontaires de la Brigade Alter do Chão auraient mis le feu aux forêts, la brigade n’a pas eu accès à ces vidéos. En ne connaissant pas leur contenu, la Brigade peut développer deux hypothèses. L’une est que les images montrent des volontaires des brigades lors des entraînements, dans lesquelles des incendies contrôlés sont créés pour des exercices pratiques. Ce type d’exercice, est une pratique courante dans la formation des pompiers. Elle a été effectué par la Brigade de l’Alter do Chão avec la participation des pompiers locaux et avec des licences délivrées par les organismes compétents. L’autre hypothèse est que les vidéos mentionnées ci-dessus montrent l’action conjointe des brigadiers et des pompiers à l’aide de la tactique dite « feu contre feu » – celle-ci est pratiquée régulièrement par les pompiers dans la lutte contre les incendies. Il est à noter que la Brigade de l’Alter do Chão applique la tactique de feu contre feu exclusivement en présence et avec le soutien des équipes de pompiers.

La brigade de l’Alter do Chão précise également qu’elle a fait la déclaration de dons à la fin du mois de septembre. Les dons reçus après cette date sont encore en processus de consolidation dans un rapport et seront dûment déclarés. Quant au montant alloué par l’organisation WWF-Brésil, contrairement aux informations fournies, il ne s’agit pas d’un don, mais d’un partenariat avec l’Institut Aquifère Alter do Chão visant l’acquisition d’équipements pour la brigade. Comme il est stipulé dans le dit accord, l’ Institut Aquifère Alter do Chão présentera son rapport à WWF-Brésil le 10 décembre 2019.

Par ailleurs, il est important de noter que les documents comptables de l’organisation sont à jour et qu’il n’y a pas d’écarts dans les montants reçus - montants qui comprennent les dons d’autres organisations non gouvernementales et d’un grand nombre de personnes, au Brésil et à l’étranger. Toute divergence alléguée est justifiée - et sera réglée en temps utile - par le calendrier de présentation des rapports de responsabilité, toujours en cours.

Il est également nécessaire de préciser que les extraits audio d’un brigadier volontaire qui ont été divulgués à la presse sont diffusés sans la contextualisation de rigueur.

Enfin, la Brigade Alter do Chão rappelle que les avocats des quatre volontaires arrêtés le matin du 26 novembre 2019 considèrent que la prison est irrégulière. Les brigadiers volontaires ont été directement emmenées en prison et se sont fait raser les cheveux, alors que, selon la loi, ils devraient être détenues au poste de police et leur intégrité physique aurait dû être respectée.

Alter do Chão, 27 novembre 2019

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