Nous, peuples, organisations et dirigeants autochtones de toutes les régions du Brésil, n’ayant pu nous réunir en personne à la Grande Assemblée Nationale - le Campement Terre libre - que nous organisons depuis 16 ans dans la capitale fédérale - en raison du nécessaire isolement social imposé par le nouveau coronavirus, la pandémie du Covid-19, avons tenu l’ATL de manière virtuelle, avec de nombreuses discussions, débats, séminaires, témoignages et diffusions en direct tout au long de cette semaine. Nous avons résisté depuis 520 ans à toutes sortes d’invasions, qui outre la violence physique, le travail forcé, le gaspillage et l’usurpation de nos territoires, se sont servies des épidémies comme principale arme biologique pour nous exterminer. Actuellement attaqués par le pire virus de notre histoire, le gouvernement Bolsonaro, nous venons publiquement nous manifester.
Nous dénonçons devant l’opinion publique nationale et internationale que nous, les peuples autochtones du Brésil, plus de 305 peuples, parlant 274 langues différentes, sommes la victime visée d’un projet génocidaire de l’actuel gouvernement de Jair Messias Bolsonaro, qui dès le début de son mandat, nous a choisis comme l’une de ses cibles prioritaires, clamant qu’il ne délimiterait plus un centimètre de terres indigènes (TI), et que les démarcations effectuées jusqu’alors ayant été frauduleuses seraient donc revues.
DOCUMENT FINAL CAMPEMENT TERRE LIBRE 2020